« Né en 1970, marié et père de deux enfants. Au bénéfice d’une double formation de libraire et de journaliste, Vincent Sager s’est familiarisé au monde de la musique au sein du Paléo Festival Nyon, dont il fut notamment l’attaché de presse et un membre de la commission de programmation, entre 1997 et 2002. Depuis une douzaine d’années, il dirige Opus One, l’un des principaux organisateurs suisses de concerts, spectacles et événements.

Sous son impulsion, Opus One a entamé une diversification assez large, en intégrant notamment à ses activités de base l’organisation de grandes expositions, la production de spectacles et la gestion de lieux culturels. Il est également le producteur de Vincent Kucholl et Vincent Veillon (120’’ et 26’).

Vincent Sager siège dans diverses institutions ou commissions culturelles, parmi lesquelles la Commission vaudoise des activités culturelles, ou le Conseil de fondation de l’Abri, un espace culturel dédié aux jeunes talents, situé en Ville de Genève. »

Il est l’homme de l’ombre qui met les autres en lumière. La main plus ou moins invisible derrière les concerts d’Indochine, Charles Aznavour, Elton John, Bruce Springsteen, Camille et Stromae. Le visage obligé (mais ça l’ennuie) du « producteur romand », espèce en voie de pipolisation qui, parfois, le contraint à sortir des coulisses. Vincent Sager se fait tirer le portrait à reculons. Par timidité revendiquée, un peu. Par atavisme, aussi, parce que sa boîte Opus One, l’autre grande société romande de divertissement avec Live Music Productions (LMP), a hérité de son principal actionnaire Paléo, le sens de la discrétion. « L’artiste, c’est celui qui est sur scène, pas moi », plaide-t-il avec une conviction si farouche qu’elle doit bien dissimuler un plaisir coupable à, parfois, voler la vedette.